Les évolutions et les perspectives du rachat de crédit

En 2008, le terme de rachat de crédit était quasiment inconnu en Europe. Après la crise des crédits hypothécaires aux Etats-Unis et l'effondrement économique qui a suivi, ce terme est apparu de plus en plus et il a été associé au désastre financier. Le fait est que les principaux victimes de la crise financière ont étés les personnes les plus pauvres. Elles ont étés choisies par les banques parce que c'était les cibles les plus faciles. Afin de ne pas nuire à la réputation du rachat de crédit, on s'est mis à prétendre que cette formule permettait de lutter contre le surendettement. Aujourd'hui, des sites affichent fièrement leurs offres de rachat de crédit si on cherche des informations sur le surendettement. Il est vrai que le rachat de crédit peut réduire le risque de surendettement, mais c'est uniquement temporaire. La base même de ce crédit est d'enchainer le consommateur pour plusieurs années et même l'assurance sur l'emprunt n'est pas une garantie suffisante pour éviter une faillite personnelle.

Les législations sur le rachat de crédit


Face aux plaintes répétées des consommateurs, les autorités ont décidés d'assainir le secteur du rachat de crédit. Mais leurs propositions interviennent après que la personne soit déjà dans une précarité financière alors qu'on devrait intervenir en amont. Selon les projets de loi prévus, il y aura un raccourcissement du délai dans la liste de l'interdit bancaire. Cette liste permet aux banques de connaitre les personnes à risque qui ne doivent pas contracter de crédits. Il existe plusieurs raisons pour qu'on soit intégré dans cette liste et on peut citer l'émission de chèques sans provisions, le non paiement de ses traites et évidemment, le non remboursement répété de ses crédits. Une fois qu'on est interdit de banque, la situation devient telle qu'on est obligé d'utiliser des solutions telles que l'aide alimentaire ou le financement accompagné avec le micro crédit. Alors que le seul défaut de ces personnes est de n'avoir pas prêté attention au crédit qu'ils contractaient.

La législation prévoit aussi de forcer les banques à réguler les taux d'intérêts. Car on estime que c'est le principal problème, notamment le fameux taux variable qui fait le bonheur des établissements. Si vous acceptez un rachat de crédit se basant sur le taux variable, vos mensualités évolueront au gré du bon vouloir la banque. La seule limitation est qu'elles doivent respecter le taux d'intérêt global qui est révisé chaque année. Le hic est que ce taux est largement supérieure à la moyenne acceptable et donc, on peut dire que les banques pourront imposer le taux qu'elles veulent pendant longtemps.

L'avenir du rachat de crédit


Plusieurs directeurs de banques et analystes financiers ont le sourire aux lèvres, car les chiffres du rachat de crédit sont en constante augmentation. Ils présagent même un boum dans les années à venir, mais ils omettent de préciser que ce seront les personnes les plus vulnérables qui vont l'utiliser. Ces personnes ont déjà du mal à payer leurs crédits actuels et le rachat peut les soulager pendant un certain temps, mais ce sera à quel prix. Les banques lorgnent beaucop sur la fonction publique, car les fonctionnaires sont des cibles privilégiés. En effet, ces derniers possède la sécurité de l'emploi, aussi ils pourront toujours payer leurs mensualités et les banques sont prêts à utiliser tous les moyens pour attirer cette nouvelle clientèle. Si on combine le fait que l'indice salarial est insuffisant par rapport au cout de la vie actuelle, on peut estimer que les fonctionnaires sont une cible rêvée. D'un coté, ils seront obligés de contracter le rachat de crédit et de l'autre coté, ils devront rembourser la totalité du prêt même si les taux sont considérables.

On peut prendre certaines précautions pour limiter les risques. Ainsi, on peut utiliser le regroupement de crédit pour les prêts les plus importants tandis qu'on continuera à payer normalement ses crédits quotidiens. Par définition, le rachat de crédit réduira vos charges mensuelles tout en vous laissant une marge de manoeuvre. L'évolution actuelle de ce crédit nous montre un avenir radieux pour les banques, mais ce sera au détriment des consommateurs.