Les conseils pour éviter les pièges du rachat de crédit

Il suffit de faire des recherches sur le rachat de crédit pour obtenir des millions de résultats. Les banques le proposent, les établissements spécialisés également sans compter les plateformes en ligne. Tout le monde vous vantera les mérites du rachat de crédit. Et même s'il paraît attractif au premier abord, on doit fouiller un peu pour comprendre que cela enferme parfois le consommateur dans un cercle vicieux. En termes simples, la renégociation de crédit vous permet de coupler tous vos crédits en un seul contrat. Si par exemple, vous avez trois crédits sur deux établissements différents, vous pouvez fusionner ces prêts en un seul avec un autre établissement. Le premier piège du rachat de crédit se trouve dans son taux d'intérêt qui dépasse parfois allègrement les 6 ou les 7 %. Cependant, vos charges mensuelles ne vont pas augmenter, mais ce sera le cas de votre délai de remboursement. Si votre prêt actuel s'étale sur 18 mois alors le nouveau pourrait atteindre les 60 mois. Ce ne serait pas un problème si le rachat de crédit oubliait les aléas de la vie quotidienne. Il peut arriver qu'on perde son emploi ou qu'on tombe malade et alors, le rachat de crédit peut devenir une charge quasi impossible à supporter.

Un exemple sur le rachat de crédit


Prenons l'exemple d'un couple qui travaille et qui possède plusieurs crédits. Ils en possèdent trois, le premier pour la consommation (13 000 euros), le second pour la rénovation de leur maison (40 000 euros) et le second pour leurs vacances (8000 euros). Le couple travaille et possède un revenu mensuel d'environ 6 000 euros par mois. Supposons également qu'ils ont obtenu ces trois crédits à un taux d'intérêt de 4,5 % pour une période de 23 mois. La mensualité actuelle est d'environ 2 745 euros pour les trois. Théoriquement, ils arriveront à régler toutes leurs dettes avec cette mensualité. Mais un aléas possible est qu'une des personnes du couple tombe malade et la maladie est tellement handicapante que la personne ne va plus travailler pendant 2 ans. Donc, le revenu mensuel de 6 000 euros est ramené à 3 000 euros. La mensualité des prêts étant de 2 745 euros, ils sont largement en dessous du minimum requis.

De ce fait, notre couple va faire racheter son crédit en demandant un rallongement de la durée. Le dossier sera difficile, car le revenu n'est pas suffisant, mais ils l'obtiennent quand même un nouveau rachat de crédit sur 60 mois. La mensualité est désormais d'environ 1 016 euros ce qui donnera un grand souffle au couple. Mais le contrat du crédit stipule qu'ils devront payer un taux d'intérêt de 7,3 %, soit quasiment le double de l'ancien. Donc, ils ont peut-être gagné du temps, mais ils vont payer bien plus cher. Et si la maladie s'aggrave pendant cette période, alors ils se retrouveront dans une situation où ils ne pourront plus rembourser leur rachat de crédit avec son taux d'intérêt exorbitant.

Comment exploiter le rachat de crédit


Notre exemple ci-dessus sur le rachat de crédit montre l'engrenage possible si on fait trop confiance dans le rachat de crédit. Évidemment, si notre couple se remet à travailler et qu'il ramène leur revenu à 6 000 euros, il pourra rembourser facilement leur crédit. Par ailleurs, la personne handicapée peut bénéficier d'aides sociales, mais le fait est qu'ils se retrouvent endettés pour plusieurs années. Ils ne pourront qu'assurer leur minimum. Pendant toute la durée du nouveau crédit, ils ne pourront pas faire de nouveaux projets tels que l'achat d'un bien immobilier ou autre. Mais le pire est qu'ils auraient une fausse illusion de confort. En effet, la nouvelle mensualité est assez faible pour pouvoir contracter un nouveau crédit, mais cela ne fait qu'empirer les choses.

De ce fait, on doit utiliser uniquement le rachat de crédit pour une courte période et un montant minimum. La législation prévoit qu'un plafond de 3 000 euros doit être remboursé en 36 mois et le reste en 60 mois. Si les crédits sont trop importants, il vaut mieux réduire ses charges quotidiennes quitte à se serrer un peu la ceinture.