Assurer son prêt, c'est être armé contre les éventuels risques d'insolvabilité

Être licencié ou devoir arrêter de travailler pour des raisons fortuites, tout cela pourrait porter atteinte au règlement de vos mensualités et nuire à vos projets. En effet, un prêt, de quelque forme qu'il soit, doit être accompagné d'une assurance « décès-inaptitude » et/ou « chômage » pour anticiper ces risques.

Assurer un prêt profite à la fois au banquier et à l'emprunteur. En effet, d'une part, il permet au banquier de garantir les versements mensuels, et d'autre part il permet à l'emprunteur de mieux surmonter les risques qui pourraient se présenter au cours de la durée du prêt. En effet, plus la durée de remboursement est longue, plus les risques s'amplifient, comme c'est généralement le cas des crédits immobiliers. Pour éviter tout retard de paiement ou insolvabilité suite à des événements malencontreux, il est conseillé d'avoir une assurance prêt, comprenant une assurance chômage, qui est facultative, et une assurance décès-inaptitude. En effet, l'assurance chômage assure la continuité de vos remboursements si vous perdez votre emploi, tandis que l'assurance décès-inaptitude, en plus de cela, évite à vos héritiers de devoir rembourser le solde de votre emprunt.

Assurance chômage et assurance décès-inaptitude

Un contrat de prêt est toujours accompagné d'une assurance décès-inaptitude et facultativement d'une assurance chômage. En effet, ces deux éléments peuvent être souscrits soit dans une même assurance soit séparément. En ce qui concerne l'assurance décès-inaptitude, l'assureur paie le solde de l'emprunt en cas de décès ou d'incapacité absolue, tandis que dans le cas d'une incapacité passagère, il paie proportionnellement à la gravité de la maladie, généralement estimée par un expert médical le taux de gravité doit excéder 33 % pour bénéficier d'une indemnisation. L'assurance chômage, quant à elle, concerne les personnes ayant perdu leur emploi indépendamment de leur volonté, soit suite à un licenciement soit suite à une démission légitime, et sert en quelque sorte de substitut de revenu. Veillez à bien lire votre contrat d'assurance car il inclut un délai de carence, c'est-à-dire un délai au cours duquel l'assurance ne s'applique pas encore. Pour l'inaptitude par exemple, l'assuré ne peut bénéficier de la prime que si son contrat d'assurance a été souscrit il y a plus de 6 mois. Quant à l'assurance chômage, elle ne s'applique pas immédiatement après la perte d'emploi puisque l'assureur attend que vos jours de congé soient écoulés avant de verser votre première allocation. Notez cependant que passé les 55 ans, vous ne pouvez plus souscrire à une assurance chômage, et qu'en plus, l'assurance décès-inaptitude cesse quand vous aurez 65 ans révolu, même si vous n'êtes pas encore au terme de votre emprunt.

Souscription à une assurance prêt

Généralement, la banque détient un contrat d'assurance regroupé, c'est-à-dire un contrat qu'elle a négocié avec une Compagnie d'Assurance pour tous les emprunteurs. En effet, ce type de contrat est plus accessible de par ses frais réduits mais n'est valable qu'au sein de cette même banque et son contenu n'est pas négociable. De nos jours, pour être compétitives, certaines banques accordent la possibilité de souscrire l'assurance ailleurs, ce qui est plus adéquat et plus sûr pour l'emprunteur. Toutefois, il faut noter que cette démarche ne convient pas à tous les établissements de crédit dans la mesure où celle-ci présente d'énormes risques et leur enlève leurs commissions auprès de la Compagnie d'Assurance. À la souscription, un formulaire orienté sur votre santé qu'il conviendra de remplir le plus honnêtement possible vous sera remis. Toutefois, vous avez le droit de cacher votre état de santé au banquier en demandant à envoyer vous-même votre dossier au médecin-conseil de la Compagnie d'assurance. Étant donné qu'aucune règlementation particulière ne régit ce genre d'assurance, il vous advient d'être attentif à certaines clauses, et notamment au niveau des sommes garanties et de l'aide familiale s'il y a décès, des différentes limites d'âges, ainsi que des articles « accident » et « perte d'emploi/revenu ». Généralement, le coût de l'assurance décès-inaptitude peut aller jusqu'au dixième de votre mensualité néanmoins, en tout état de cause, nous vous invitons à lire scrupuleusement le contenu du contrat pour éviter toute surprise.