Le capital d’une SCI

Le capital d’une SCI est utilisé pour la réalisation des projets de la société. Généralement, il s’agit de l’acquisition d’un ou de plusieurs immeubles dans le but de les exploiter ensuite, soit pour les louer à des tiers pour recevoir des revenus réguliers, soit pour les mettre à la disposition des associés. Dans d’autres cas, certaines formes de sociétés civiles immobilières visent à construire de nouveaux bâtiments pour les revendre et le capital va donc servir à financer la construction. Toutefois, si le capital n’est pas suffisant, la société peut chercher des financements en dehors des associés. Généralement, les apports pour constituer un capital peuvent avoir plusieurs formes, notamment en numéraire, en nature ou en industrie. Par ailleurs, il faut noter que le capital soit déjà acquis avant la création de la société, comme dans le cas d’une SCI familiale qui a pour objet de gérer un bien commun. En effet, les héritiers d’un même bien peuvent convenir de la création d’une société pour s’approprier le bien en question. Dans ce cas, le capital correspond généralement à la valeur du bien et les parts sociales sont partagées en fonction des droits de chaque héritier. Le capital peut aussi être utilisé à payer des charges. Pour une SCI de jouissance à temps partagé, la société n’a pas de revenus alors qu’elle doit supporter des charges. De ce fait, les associés peuvent déjà prévoir ces charges dans la constitution de la société et décider d’un capital assez conséquent pour pouvoir faire face aux dépenses futures.

Le capital fixe


De nombreuses formes de SCI disposent d’un capital fixe, principalement celles qui ont un objet particulier. Il s’agit surtout des sociétés civiles immobilières familiales, des sociétés de construction-vente, des sociétés d’attribution ou des sociétés de jouissance à temps partagé. Ces formes de SCI ont un objectif spécifique et lorsque cet objectif est atteint, il n’y a plus lieu de rechercher d’autres moyens de financement et dans certains cas, la société est même dissoute. Le capital reste donc fixe du début jusqu’à la fin, si toutefois les associés veulent mettre fin à la vie de la société. En effet, pour une société familiale, le capital correspond à la valeur du bien possédé par les associés. Dans le cas d’une société de construction-vente, le capital est collecté à la création de la société et va servir à réaliser les opérations nécessaires, comme l’achat de terrain, la construction du bâtiment et la vente. De ce fait, le capital n’a plus besoin d’être modifié en cours de route. Il en est de même pour les sociétés d’attribution et les sociétés de jouissance à temps partagé.

Le capital variable


En cas de besoin, le capital d’une SCI peut quand même être modifié. Il devient donc variable et en général, la modification correspond à une augmentation dans le but de récolter des fonds supplémentaires pour acquérir de nouveaux immeubles ou subvenir à des charges importantes. L’augmentation de capital constitue un moyen de financement facile d’accès pour une société. Pour cela, il faut demander aux actionnaires de faire de nouveaux apports ou encore recruter de nouveaux associés. Cependant, il ne faut pas oublier que l’augmentation de capital engendre des frais non négligeables ainsi que plusieurs formalités administratives. Par ailleurs, il existe une forme de société particulière qui est la SCI à capital variable. Dans ce type de société, la modification de capital est libre est n’est soumise à aucune formalité administrative. Il suffit d’un procès verbal pour constater la modification. Les associés sont donc libres d’entrer ou de sortir de la société en fonction de ses besoins et de ses exigences. Par ailleurs, la société peut aussi évoluer librement, comme pour l’achat d’un nouveau bien ou la rénovation d’un bien déjà acquis. Dans cette situation, des fonds supplémentaires sont nécessaires et le fait de pouvoir modifier le capital à tout moment constitue un avantage certain. En effet, il est donc assez facile de trouver les fonds en augmentant le capital.